Tunisie - Violences conjugales : les femmes victimes collatérales du covid19
Les copains, les cafés, le travail, la rue, les matchs de football, les « saouleries » étaient des exutoires. Avec le confinement ils ne le sont plus.
Ce qui était insupportable devient là alarmant.
A la pauvreté il faut ajouter la précarité. A l’inactivité il faut ajouter la promiscuité. A l’alcool il faut ajouter l’anxiété. Aux coups il faut ajouter la honte de dénoncer.
Les régions rurales et les plus reculées sont les premières concernées : mais ici on ne parle pas de ce genre de choses, on les tait, elles font partie du quotidien.
Plus encore : fuir, porter plainte ou même se confier devient impossible. Avec le confinement victime et bourreau se côtoient 24 heures sur 24.
L’Etat conscient de ces drames à huis clos agit par le biais du Ministère de la Femme et l’Union Nationale de la Femme Tunisienne : mise en place de numéros verts, aides aux structures d’accueil, création de nouveaux centres d’hébergement, assistance psychologique gratuite, apparitions médiatiques de la Présidente de l’UNFT, rien n’y fait ; les coups continuent de pleuvoir et en Tunisie toutes les 45 minutes une femme est battue.
Encore une fois la société civile et les associations sont appelées à se mobiliser, multiplier les alertes, dénoncer cette réalité sur les médias et les réseaux sociaux.
Il faut inciter les victimes à parler, pousser les proches à témoigner, contraindre les voisins à dénoncer et les employeurs à alerter.
Suivez Nous